Résumé du Match du 10/10

Nous remercions chaleureusement Thomas « Socrate » pour ce superbe résumé de match :

On peut dire que ce premier match de la saison des Guignols était attendue par toute la planète Ovalie, du moins les amateurs de beau jeu. En effet, peu d’équipes peuvent à la fois se prévaloir à la fois d’une saison sans aucune défaite à XV, à domicile comme à l’extérieur, sur un vrai terrain comme sur un champ de patates mais également d’un célèbre « Haka de victoire » que même les All Black n’osent imiter. Notamment sa conclusion quand 2 éléphant(ommy / homas) décident de se charger à pleine vitesse le poitrail en avant  et le fessier bien en arrière. Cela faisait donc presque 4 mois depuis notre dernière victoire, ce qui correspond d’après les statistiques officielles à environ 80 en avant d’Arthur, 5 blessures diverses de Quentin, 150 hors-jeu imaginaires annoncés par Bébert et près d’un million de consultations de messages par Antoine lors des pauses. Bref, l’équipe était impatiente d’en découdre comme en témoignent l’engagement et le nombre des participants lors des derniers entraînements.

Curieusement, TF1 avait choisi de retransmettre un match de foot plutôt que notre rencontre, ce qui a obligé une foule considérable à se déplacer pour voir une des dernières représentations des Guignols dans leurs couleurs historiques, à savoir 6 maillots officiels sur 25 joueurs et le reste fait comme il peut. Merci donc à nos 4 fidèles et courageuses spectatrices qui n’ont pas ménagé leurs encouragements, le fait de nous approvisionner en eau et de prendre des photos. Ce fut résumé au final par Miami (Vice) par un affectueux « merci les bonnasses » que la direction ne peut que condamner. Mention spéciale à Antoine qui outre son frère, sa fiancée et les ballons a aussi convaincu un joueur de venir nous rejoindre, certainement par SMS.

Je passe rapidement sur l’accès au stade qui ressemble à première vue à un véritable coupe-gorge mais nous avons au final été très bien accueillis par l’équipe de Chasse sur Rhône sur un terrain qui présente l’immense avantage de posséder des poteaux ET des lignes aux dimensions réglementaires ce qui peut s’avérer pratique au final quand on joue dans les conditions réelles du Ruuugby (à prononcer avé l’accent de Tom notre toulousain) ainsi que des vestiaires et un Club House, autres nouveautés pour beaucoup des Guignols !

Je passe tout aussi rapidement sur l’échauffement pour cause d’absence mais on sent rapidement que les Guignols sont déjà dans leur match et concentrés.

A noter l’entrée sur le terrain en file indienne par numéro ce qui nous permet de dévisager nos adversaires pas tibulaires mais presque et donne encore plus envie d’en planter certains la tête dans le sable dont le terrain est entièrement recouvert, beaucoup en porteront d’ailleurs les séquelles. Le coup d’envoi est sifflé par notre arbitre « maison » Quentin, curieusement en pleine forme et sans son sponsor habituel (VITALE GOLD) sur son maillot.

Le ton est rapidement donné par des Guignols morts de faim qui rentrent dans le match comme dans un bistro et découpent tout ce qui bouge en bleu, provoquant reculs et perte de balles chez l’adversaire. Sur la défensive, ceux-ci sont rapidement débordés à plusieurs reprises par les envolées de nos ¾ (Miami, Benoît et Tom notamment), bien lancés par Antoine. Après 2/3 alertes chaudes, Benoît s’envole en terre promise suite à une belle combinaison et Les Guignols prennent l’avantage 7/0 après transformation. Pour ceux qui n’avaient pas compris ou seraient encore sous le coup de la 3ème mi-temps, les poteaux étaient là car on joue aussi au pied, ce qui aura son importance par la suite.

Le match change alors de visage et voit la rébellion de beaux adversaires qui reprennent pied en jouant beaucoup à la main en alternant charges des avants et combinaisons des ¾ notamment autour de leurs numéros 10/12 aussi bons que grandes gueules. Les Guignols plient mais ne rompent pas et passent les 20 dernières minutes avant leur mi-temps à défendre leur en-but à grands coups de placages, mentions spéciales à Arthur et Axel et Thibault en 3ème ligne. Peu de nouvelles occasions en attaque par incapacité à se dégager de notre camp mais la pression s’intensifiait et les pénalités contre nous nombreuses. A signaler quelques envolées de ¾ et notamment sur les ailes avec Ludo et encore plus Robin. Sur la seule sortie de mêlée jouée par Axel, celui-ci perce petit côté, le soutien est rapidement présent, le jeu rebondit sur Loïc alias Forest Gump qui perce avant de servir à 10 mètres de la ligne une passe boulet de canon pour fêter le retour du Maestro JB. Ce sera la dernière occasion faute de ballons exploitables suite à plusieurs ballons perdus, notamment en touche et surtout à cause d’une agressivité croissante de nos adversaires qui monopolisent de plus en plus la gonfle. A noter justement qu’ils ont aussi tendance à gonfler de plus en plus l’arbitre en contestant de nombreuses décisions ce qui fait sortir plusieurs joueurs du match au sens propre (#10 adverse) comme au sens figuré.

La mi-temps arrive à point nommé pour remobiliser les Guignols et rappeler les fameux « fondamentaux » dont le rugby est si friand et notamment la règle des « 3 P » : pousser, plaquer et courir ! Plus prosaïquement chez les Guignols, rester concentrés sur les placages, jouer plus en équipe sans tenter d’exploit personnel et mieux communiquer.

La deuxième période commence comme s’était achevée la première avec une forte domination adverse, tant territoriale que dans la possession et les contestations arbitrales. Sur de rares ballons exploitables, Miami tentera bien sa fameuse feinte : « je fais semblant de passer au petit ¾ aile à côté avec un grand « Pschiit » et j’accélère en essayant de porter toute l’équipe adverse. Selon le dernier décompte, on restera à 5 ou 6 joueurs… Après une série de pénalités jouées rapidement, les bleus et jaunes (contrairement aux Guignols en rouge, bleu, noir, vert, blanc en fonction des maillots) inscrivent un premier essai, non transformé. 7/5 au niveau du score et les Guignols ne pensent plus qu’à défendre leur avantage en comptant les minutes. Malgré une touche retrouvée qui plane enfin sur la pelouse et un jeu qui s’améliore, la pression est intense et les pénalités adverses finissement par nous ramener régulièrement dans nos 22 voire nos 5 mètres, le #12 adverse jouant ensuite #9 puis #10 ayant un coup de pied aimanté par les drapeaux de coin… Et le drame survint à 10 minutes de la fin avec un essai inscrit en force sur une touche jouée trop rapidement. C’est transformé et nos adversaires passent devant 12/7.

Les Guignols se métamorphosent alors et passent d’un mode «  Défense de la ligne Maginot » à un mode « Chevauchée des Walkyries » . L’apocalyspe n’aura finalement pas lieu car suite à une pénalité jouée rapidement, la balle fuse 9/10/Maestro qui perce et sert « Forest Gump » qui déploie ses grandes jambes, accélère, se contorsionne et sprinte pour finalement fouler pour la première fois le paradis et aplatir pour l’essai de la victoire après une nouvelle transformation. 14/12 et il ne reste aux Guignols qu’à gérer 2 dernières minutes étouffantes, prolongées pour le plaisir des spectateurs par un arbitre au tempérament un peu trop joueur de tempérament. Mais il était écrit que la Chasse avait tiré ses dernières coups et les Guignols pouvaient exulter au coup de sifflet final avant ce fameux Haka déjà décrit plus haut.

Au niveau des prestations de la soirée, nous pouvons décerner :

Le Guignol d’Or : décerné à l’unanimité au « ptit Loïc » pour son baptême du feu

Le coup de pompe d’or : auto-décerné pour cette magnifique pénalité qui nous a fait reculer de 20 mètres ! En première en presque 30 ans de rugby…

La citation du jour car le silence est d’or : « No Comment », l’auteur se reconnaitra et l’arbitre également.

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